Son histoire : Plus qu'un voyage, un combat

J.Claude est journaliste informaticien au journal l’Alarme. Ce journal, celui de son père, est un des nombreux journaux congolais qui dénoncent les méfaits commis au Congo et réclame la réhabilitation d’un gouvernement démocratique. Le journal, du fait de ces dénonciations, a toujours été mal vu par l'État du RDC. L’arrivée de Mr Kabila à la tête de l'État, après que son père lui ai légué tout les pouvoirs qui étaient concentrés entre ses mains jusqu’à sa mort et qu’il léguera à son fils ensuite, le Congo est défini comme une dictature.

J.Claude a été embauché en 1996 dans un groupe de presse rassemblant la plupart des journaux de l’opposition. Il est, dès lors, recherché et persécuté par le pouvoir. Les journaux n’ont jamais manqué une occasion, de dénoncer les abus et la tyrannie de la dictature en place au Congo. C’est pour cette raison que le journal l’Alarme est devenu le « souffre douleur » du régime Kabila. Le rôle de J.Claude, responsable de l’impression des journaux, lui confère une place active dans l’information de la population. C'est aussi pour cette raison que J.Claude a été bastonné, persécuté, menacé de mort et arrêté arbitrairement. Quand il s’occupait de la programmation du journal, son impression était entre ses mains. Il fut arrêté, à ce titre, le o7 février 1998 en compagnie du président directeur général du groupe de presse, à savoir, son père, mais également avec sept autres membres de sa famille. La maison familiale était alors le siège du journal. J.Claude a alors subi une nouvelle série de tortures pour être relâché neuf jours plus tard sans aucun dossier.

Sept mois après, de nouvelles arrestations ont lieu. C'est encore un des articles publié dans l'Alarme qui est en cause. Pour avoir relevé l'absence prolongée du ministre de l'intérieur congolais et mentionné que cela passait pour une tentative de fuite devant la prise de Kinshasa par les rebelles congolais du bas Congo, J.Claude « va retourner au cachot ». Il entretient des contacts avec la rébellion paraît-t-il, il est journaliste aussi, ce qui dérange bien plus le gouvernement... Dix jours de cachot pour un homme qui n'a pas la « bonne appartenance ethnique », et qui en plus, appartient au parti politique de l'opposition. S'enchaîne alors de longues périodes d'enfermement, entrecoupées de publications d'articles, clandestinement. Il faut changer d'endroit tout le temps pour que personne ne s'empare du matériel nécessaire à la publication du journal.
Mais le 16mai 1999, la veille du deuxième anniversaire de l'accession au pourvoir de Mr Kabila à la magistrature suprême, des hommes armés arrivent dans le bureau de J.Claude et celui-ci n'ayant pas le temps de mettre en sûreté le matériel, se fait tout saisir par la brigade.
Dès lors, on fait également bien comprendre au journaliste que si on le reprend dans cette situation, il ne sera pas que fouetté.

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